Le rôle de Nichiren

Publié le par kpalimetite.over-blog.org

En revanche, dans le Sûtra du Lotus, Shakyamuni enseigna que tous les êtres humains avaient la capacité d'atteindre la boddhéité

Le Sûtra du Lotus contient en effet la vérité ultime, contrairement aux sûtras antérieurs qui n'en exposaient que certains aspects. Cet enseignement étant destiné aux êtres humains appelés à vivre dans une époque future, dominée par l'attachement à des vues partielles. Il vise à les conduire à l'illumination.

Mais qu'elle est donc cette réalité ultime ? \'oilà un point qui n'est pas éclairci dans le Sûtra du Lotus.

Cette dernière partie, qui présente les bodhisattvas sortis de la terre, ne répond pas à une question majeure. À une époque où les enseignements de Shakyamuni ne peuvent plus conduire les êtres humains à l'illumination, sous quelle forme le bouddhisme doit‑il être propagé ? Le sûtra indique clairement quels sont ceux qui doivent transmettre la Loi, mais il n'énonce pas le contenu de ce qui doit être transmis.

En fait, une omission de cette importance paraît inconcevable. Un examen plus précis révèle que l'intégralité de la cérémonie décrite dans le Sûtra, destinée à confier la tâche de la propagation, symbolise en elle‑même la Loi qui doit être propagée. C'est la Cérémonie dans les airs où apparaît la Tour aux trésors, qui au 13e siècle sera représentée par Nichiren Daishonin sous la forme du Gohonzon.

Le développement de la philosophie du mahayana a donc été nourri de façon significative par de grands érudits tels que Nagarjuna eu Inde, T'ien‑dai en Chine et Dengyo au Japon. Toutefois, tandis qu'elles se répandaient dans toute l'Asie, la pensée et la pratique bouddhiques se diversifièrent sous l'influence des spécificités culturelles très différentes selon les pays où elles s'implantaient.

Durant la période de Kamakura au Japon (1185‑1333), une multitude d'écoles bouddhiques proliférèrent. Le bouddhisme entrait alors dans la période des « Derniers Jours de la Loi ». Cette époque désigne la dernière période faisant suite à la mort du Bouddha alors que le bouddhisme sombre dans une grande confusion. Les Enseignements provisoires perdent leur pouvoir de guider les êtres humains jusqu'à l'éveil.

La période des “Derniers Jours de la Loi” de Shakyamuni est considérée comme devant durer dix mille ans et plus ; elle aurait commencé en 1052. C'est dans ce contexte de diversité et de confusion que Nichiren Daishonin (1222-1282) naquit à l'époque tourmentée du  XIIIè siècle au Japon. Après des années d'étude, convaincu de la suprématie du Sûtra du Lotus sur tous les écrits bouddhiques, Nichiren Daishonin  établit que la Loi, ou essence de la vie, qui pénètre toute chose dans l'univers était cristallisée dans le titre de ce sûtra : Nam-myoho-renge-kyo. Il parvint a la conclusion suivante : réciter Nam-myoho-renge-kyo représente la pratique efficace pour la période des “Derniers Jours de la Loi”. Il concrétisa son illumination en inscrivant l'objet de culte, le Gohonzon, apportant ainsi à toute personne qui le désire le moyen de développer sa propre boddhéité.

Le successeur direct de Nichiren Daishonin, Nikkô Shonin, commença à rassembler, classer et recopier pour la postérité,  les manuscrits originaux des traités et des lettres que Nichiren Daishonin, prônant ce sûtra comme preuve littérale, avait adressés à ses disciples ou aux autorités gouvernementales.

Malgré les troubles et les bouleversements qui secouent régulièrement le monde, ce  travail de transmission s'est perpétué au travers des siècles, et c'est ainsi qu’après sa nomination à la présidence de la Soka Gakkai, en 1951, Josei Toda a pu faire publier en japonais les écrits de Nichiren Daishonin en un volume, connu sous le titre de Gosho. Sa traduction française (Lettres et traités de Nichiren Daishonin) comprend actuellement sept volumes.

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K
tres instructif je serai tres heureux d,avoir le document ou on a tire ce aticle
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